Au commencement, il y avait l’insouciance créatrice d’un jeune couple, Sophie Kumpf et Philippe Meyer, tous deux Alsaciens, tous deux fils et fille de vignerons. De leur union, naquit le domaine Kumpf & Meyer en 1997.
Le temps passa et les envies avec, Philippe eut des envies d’ailleurs et d’un nouveau départ. Sophie, encore pleine d’insouciance, reprit le flambeau seule d’abord, puis, dès 2010, accompagnée de Julien Albertus. Ce jeune vigneron arriva au domaine, débordant d’idées et de convictions. Sous son impulsion, les vignes passèrent en bio… logique, et suite logique, les vins furent élaborés naturellement.
Aujourd’hui le vignoble s’étend sur 15 hectares, 5 communes et 70 parcelles
La culture du champ
La vigne doit être perçue dans son ensemble, elle est dépendante du sol dans laquelle elle pousse, de la faune et de la flore qui l’entourent, du climat qui détermine sa croissance et de l’humain qui la travaille. Un raisin sain naît de cette connexion entre tous ces éléments, dont il faut encourager l’interaction.
Chez Kumpf & Meyer, ils voient le sol comme la base de tout, support d’enracinement pour la vigne, mais aussi source de sa nourriture et de sa bonne santé.
S’y intéresser, c’est entrevoir un monde extrêmement diversifié, aux équilibres biologiques, physiques et chimiques, particulièrement complexes.
Mais ce monde est fragile et chaque intervention doit être réfléchie, car elle comporte toujours des conséquences. Le labour, par exemple, mélange les premières strates du sol et casse sa dynamique biologique.
Ils n’utilisent ni engrais d’origine minéral ni produits phytosanitaires issus de la chimie. Et encouragent la vie dans leurs sols à travers un enherbement présent toute l’année. Il peut être naturel ou choisi à travers des plantes qui ont des intérêts agronomiques (légumineuses, céréales, crucifères …).
Ils respecteny le cahier des charges de l’agriculture biologique et s’efforcent d’aller plus loin encore. Et la biodynamie toque à la porte.
Au Chai
La certification Bio, dont le Domaine bénéficie, impose des règles en cave qu’ils ne trouvent pas assez restrictives.
Leurs goûts et convictions s’orientent vers les vins nature.
Cette mention ne connaît pour l’instant aucune existence légale, mais un consensus existe dans la profession : le raisin doit être cultivé au minimum selon les principes de l’agriculture biologique, vendangé à la main, et aucun adjuvant ne doit être utilisé lors de la vinification à l’exception du soufre dans des doses très faibles (30mg/l pour les rouges et 40mg/l pour les blancs). Il en résulte des vins à l’aromatique différente, souvent complexes et singuliers qui peuvent être aussi être troubles, car non filtrés, ou légèrement gazeux, du fait du CO2 présent dans la bouteille et qui s’échappe à l’ouverture.